Togo : Les histoires de famille dans le football national
La famille est un facteur à ne pas négliger dans le football au Togo. En effet, la sélection nationale du Togo a connu des joueurs qui sont des frères de la même famille et qui ont beaucoup apporté à celle-ci. Que ce soit dans les buts, en défense, au milieu de terrain ou en attaque, les frères portant le même nom ont brillé dans le passé au sein de la formation des Eperviers et certains continuent d’ailleurs de le faire aujourd’hui. Zoom sur certaines familles qui ont réussi à placer plus d’un joueur au sein de la sélection nationale à une période donnée de celle-ci.
Les frères Nibombé
Le premier des frères Nibombé se nomme Waké et est gardien de but. Nibombé Waké a longtemps gardé les perches de la sélection nationale du Togo avant que Kossi Agassa ne vienne le remplacer et s’imposer dans les buts togolais lors de la CAN 1998 jusqu’en 2017 où il a encore gardé les buts togolais lors de la CAN en janvier dernier. Son frère qui s’appelle Nibombé Daré évolue en défense centrale. Il a intégré la formation des Eperviers peu avant la coupe du monde 2006 en Allemagne. Dès son arrivée, il s’est rapidement imposé dans l’axe de la défense des Eperviers aux côtés de son capitaine à l’époque, Jean Paul Abalo. Les deux ont formé une belle paire défensive qui a bien tenu la défense togolaise lors de la campagne CAN-Mondial 2006.
Les frères Salou
La famille Salou a aussi offert ses talents au football togolais à travers Bachirou et Tadjou. Salou Bachirou était à un moment donné le patron de l’attaque togolaise. Il a passé la grande partie de sa carrière en Allemagne où il a notamment évolué sous les couleurs de Duisbourg. Son frère Tadjou a plus évolué au Togo surtout sous les couleurs d’Agaza puis de l’AS Douane (aujourd’hui AS OTR) avant de faire un crochet au Servette de Génèves pour finalement mettre fin à sa carrière suite à une maladie qui l’a finalement emporté dans l’au-delà. Le monde du football retiendra ses tacles glissés sans faire de fautes sur ses adversaires et surtout ses coups francs qui sont maintenant assez rares dans le championnat togolais et même en équipe nationale.
Les frères Sénaya
Sénaya Yao Sénior a longtemps occupé le poste d’arrière gauche chez les Eperviers avant que Zanzan Attey-Odeyi ne lui prenne sa place lors de la CAN 2002 à Sikasso au Mali. Il revenait de temps en temps en sélection mais en qualité de remplaçant de ce dernier jusqu’à l’annonce de sa retraite internationale. Son frère Sénaya Yao Junior a marqué les esprits lors de son entrée en jeu au cours des éliminatoires de la CAN et du mondial 2006 au stade de Kégué face au Lions de la Téranga du Sénégal. Ce soir, après l’ouverture du score d’Emmanuel Adebayor, Sénaya Junior s’est offert un doublé pour une belle victoire 3-1 de la sélection nationale. Il a donc réussi à avoir une place de titulaire sur le côté droit de l’attaque togolaise dans un système 4-4-2 avec Shérif Touré à gauche pour soutenir le duo Adebayor-Kougbadja. Il a aussi joué au Young Boys Berne comme son frère et à la Juventus de Zurich avant de finir sa carrière au pays sous les couleurs de l’AS Douane de Lomé.
Les frères Dossevi
Thomas Dossevi a intégré la sélection nationale lors des éliminatoires de la CAN 2002. Au cours de la compétition, le coach Tchanilé Bana a préféré jouer avec Noutsoudjin Kossi, Olufadé Adékambi, Kader Kougbadja et autre Djima Oyawolé au détriment de Sheyi Emmanuel Adebayor et Thomas Dossevi qui étaient pourtant étincelants lors des éliminatoires et des matchs de préparation de cette compétition. Il a quand même joué assez de matchs avec le Togo notamment les matchs de la coupe du monde 2006 en Allemagne. Il a également évolué sous le maillot des clubs comme Valenciennes et le FC Nantes. Son frère Matthieu qui est toujours en équipe nationale a récemment intégré cette sélection. Il a gagné le coeur des supporters avec de très belles copies rendues dès ses premiers matchs en sélection. Le nouveau joueur du FC Metz est l’un des leaders du milieu de terrain de l’équipe du Togo qui compte toujours sur lui pour les échéances à venir dont les éliminatoires de la CAN 2019 de football surtout la 2e journée contre le Bénin à Lomé.
Les frères Ségbéfia
Si Ségbéfia Elikplim n’a pas eu une longue aventure en équipe nationale à cause de la concurrence de Salifou Moustapha, Aziawonou Kaka, Akoto Eric et autre Amewou Komlan, son frère Prince est aujourd’hui, l’un des joueurs qui peuvent facilement être titulaire au niveau de la sélection. On comptait beaucoup plus sur le grand frère qui est de la même génération que Shéyi Adebayor mais c’est le petit frère qui apporte plus à la sélection nationale. Ils ont tous les deux été très importants pour la sélection nationale cadette lors de la CAN 2007 de football qui a été organisée par le Togo. Ils ont aussi pris part à la coupe du monde de la catégorie avec le Togo.
Les frères Kougbadja
Kougbadja Kader est un nom qui doit dire beaucoup de choses à ceux qui connaissent bien l’histoire du football togolais. Il est d’ailleurs le meilleur buteur de la sélection nationale avec 34 buts. Plus connu sous le nom de Kader Touré en Europe, ce joueur est aussi l’auteur de l’unique but togolais en coupe du monde de football en 2006 face à la Corée du Sud. Kader a notamment joué pour l’EA Guingamp, le FC Sochaux et Parme AC avant de partir aux Emirats Arabe-Unis où il a fini sa carrière. Sa vitesse et ses belles frappes manquent encore à la sélection. Son frère Shérif Kougbadja a eu une carrière en dents de scie et sa présence en sélection se faisait donc de façon sinusoïdale.
Les frères Ayité
Jonathan, pour sa première sélection s’est offert un doublé devant son public à Lomé. Il a par la suite continué à défendre les couleurs de cette sélection en jouant soit comme attaquant de pointe ou soit comme ailier droit. Son arrivée a engendré celle de son frère Floyd qui a aussi été très déterminant dans l’effectif togolais surtout lors de la CAN 2013 de football en Afrique du sud. Jonathan a d’ailleurs marqué un but face à la Côte d’Ivoire lors de la défaite du Togo 1-2 face aux Eléphants. Jonathan a annoncé sa retraite internationale à la veille de la CAN 2017 car il a déclaré qu’il sent que Claude Leroy ne s’intéresse pas à lui. Son jeune frère Floyd a aussi mis pour le moment la sélection entre parenthèses au lendemain de la CAN 2017 pour mieux redéfinir les choses dans sa carrière. Rappelons que les deux frères ont été formés par le club des Girondins de Bordeaux en France.
Le football togolais n’est pas le seul à avoir connu quand même beaucoup de familles qui ont fait son bonheur et continuent de le faire aujourd’hui. Vivement que d’autres frères viennent dans cette sélection et qu’il apportent tout ce qu’ils ont dans le ventre pour faire voir à cette sélection, ses heures de gloire comme le font notamment au Burkina Faso, les frères Traoré et les frères Ayew au Ghana.